"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

13 novembre 2008

P-26 & ONYX

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P-26
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La Suisse, pays neutre, ne peut pas participer, à l’époque, à un organisme lié à l'OTAN mais elle a été, selon l'agent secret belge André Moyen, l'un des premiers pays à participer au projet stay-behind sans doute à la demande de la France.

Son réseau s’appellera successivement P-25, P-26 (créé en 1979) et P-27, mais sera habituellement appelé « Schwert » comme le réseau allemand. Il comprenait 400 hommes effectif appelé à doubler en cas d’urgence et possédait quatre dépôts d’armes secrets. Il n’a apparemment jamais été lié à des actes de violence.

Un plan d’évacuation du gouvernement suisse pour l’Eire (Irlande) fut mis sur pied et plusieurs immeubles en Irlande furent achetés dans cette optique.

Une commission d’enquête parlementaire fut créée lors de la révélation de l’existence de ce réseau.

La P-26 (ou P26, ou Projekt 26) était une organisation armée secrète suisse sans base légale liée au réseau européen Stay-behind mis en place par l'OTAN, la CIA et le MI6 pendant la guerre froide. Son rôle était d'organiser une résistance en cas d'invasion par le pacte de Varsovie.
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La P-26 a été créée sans que le parlement suisse soit mis au courant, mais a pourtant été financée par des fonds publics[citation nécessaire]. Elle a été nommée à l'origine P-25 puis P-27 avant sa dissolution.

Bien que la lumière n'ait pas encore complètement été faite sur la P-26, une récente étude universitaire prétend que la P-26 ne faisait pas directement partie du réseau Gladio, mais avait des relations étroite avec le MI6 anglais. Le conseiller national Remo Gysin qualifie les rapports qu'entretenaient la P-26 et les services secrets britanniques (MI6) et l'OTAN de « notoires».

L'existence de la P-26 a été révélée dans le cadre du scandale des fiches en Suisse en 1990, lorsqu'une enquête administrative (« rapport Cornu ») a été rendue publique. Cependant, une grande partie du rapport Cornu est aujourd'hui encore tenue secrète pour une durée totale de 30 ans.

Le 18 avril 1990, durant les travaux d'investigation sur le scandale des fiches et la P-26, Herbert Alboth est assassiné dans son appartement à Liebefeld près de Berne. Cet homme avait dirigé la P-26 pendant « quelque temps » et avait écrit au conseiller fédéral Kaspar Villiger le 1er mars 1990, proposant de faire toute la lumière sur les armées secrètes.

Elle comprenait 400 personnes, effectif appelé à doubler en cas d’urgence.
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En plus des actions de renseignement et de résistance en cas d'invasion, elle devait mettre en œuvre un plan d’évacuation du gouvernement suisse pour l’Irlande.

Plusieurs immeubles en Irlande furent achetés dans cette optique.

La P-26 a stocké des armes et munitions dans aux moins quatre lieux tenus secrets en Suisse et certains membres de son personnel ont suivi des cours de formation auprès du MI6 en Angleterre.
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ONYX
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Onyx est un système d'espionnage de satellites de la défense suisse, semblable au système Echelon américain mais à une échelle beaucoup plus petite.

Originellement nommé "SATOS-3" (les systèmes SATOS 1 et 2 ont été lancés à partir de 1992, en particulier pour intercepter les faxs), Onyx est lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d'Internet. Il est complété en 2005 et se base actuellement sur trois sites situés en Suisse:

Zimmerwald (Canton de Berne) 46°53′12.46″N 7°28′41.41″E / 46.8867944, 7.4781694

Heimenschwand (dans le village de Buchholterberg, canton de Berne) 46°49′52.81″N 7°42′57.99″E / 46.8313361, 7.7161083: 3 antennes.

Loèche (Canton du Valais) 46°19′05″N 7°38′43″E / 46.31806, 7.64528: 4 antennes D'une manière semblable à Echelon, il emploie des listes de mots clés pour filtrer les contenus interceptés et trouver des informations dignes d'intérêt.

Le coût du système n'a pas été révélé publiquement, mais le chiffre de 100 millions de francs suisses a été mentionné plusieurs fois.

Le 8 janvier 2006, l'édition dominicale du Blick (le Sonntagsblick) publie un rapport secret produit par le gouvernement suisse en utilisant des données interceptées par Onyx. Le rapport décrit un fax envoyé par le ministère égyptien des affaires étrangères à son ambassade de Londres et décrivant l'existence des centres de détention secrets supervisés par la CIA en Europe de l'Est. Le gouvernement suisse ne confirme pas officiellement l'existence du rapport mais lance le 9 janvier une procédure judiciaire pour fuite de documents secrets contre le journal et les journalistes. L'authenticité du fax sera confirmée durant le procès, qui se terminera avec l'acquittement de tous les accusés le 17 avril 2007.

Egger Ph.